Voici la parution d’un ouvrage de Valentin Husson, préfacé par Jean-Luc Nancy. Valentin Husson est docteur et professeur de philosophie, chargé de cours à l’Université de Strasbourg. Il a publié en 2018 Vivre(s). Malaise dans la culture alimentaire (Les contemporains favoris) et est un contributeur régulier de notre revue. Nous vous donnons en lecture la … Lire la suite
Archives d’Auteur: valentinhusson
Pour un Islam des Lumières : cinq rappels pour sortir de l’obscurantisme
Je ne ferai pas ici la critique sévère qu’exige l’Islam. De culture chrétienne, par ma famille, résolument athée depuis l’adolescence, je n’ai pas à me substituer à ceux qui doivent prendre la parole, et le calame de l’écriture, pour opérer ce travail d’herméneutique, de généalogie, et de déconstruction, qui figure, déjà, dans la sourate 96 … Lire la suite
Hommage à Bernard Stiegler | « Panser signifie nuire à la bêtise » et à la lâcheté #6
Bernard Stiegler est mort. Il n’est pas exagéré de dire que la philosophie (française) en est dévastée. Au sens propre de ce terme : là où Stiegler se tenait singulièrement, se tient désormais un vide inouï. Le désert croît, et ne cessera de croître. La grande séquence philosophique française des années 60, à laquelle Stiegler, s’il … Lire la suite
La querelle des universels
Qu’est-ce que faire monde, à l’heure de l’acosmisme de la globalisation, ayant réduit le monde à n’être qu’un village planétaire ? Qu’est-ce que faire monde, quand le monde se diffracte en justes luttes particulières ? Le constat est clair : l’universel paulinien touche à sa fin. Heureux événement ! Et dans le retrait de l’universalisme arasant les différences, ne … Lire la suite
[Texte + Vidéo] Valentin Husson : « Le virus biologique est devenu numériquement viral » (Philosopher en temps d’épidémie)
La double viralité de l’e-monde La propagation virale du Covid-19 s’est accompagnée d’une autre viralité qui serait intéressant de penser. Le confinement a en effet profité, d’une certaine façon, à l’économie des Big data, via la viralité numérique. D’un virus l’autre – logique ambivalente, ou amphibologie du virus. Au lendemain de la décision, en France, … Lire la suite
Little thoughts about the lockdown and the verb “to confine”
We must pay attention to the verb “to confine”: as a transitive verb, it translates into be exposed to a limit; while as an intransitive one, it refers to being forced to stay within some boundaries. It means exposure and retreat, meeting something and taking time off at the same time. In this word appears … Lire la suite
Petites réflexions sur le confinement et le verbe « confiner »
Il faut être attentif au verbe « confiner » : de manière transitive, il indique une exposition à une limite ; tandis que de manière intransitive il fait signe vers une contrainte à rester dans certaines limites. Il dit à la fois l’exposition et le retrait ; la venue en présence et l’absentement. Dans ce … Lire la suite
Quand penser, c’est aimer | « Postcritique », Laurent de Sutter (dir.)
Un spectre hante l’Occident, le spectre postcritique. Quelque chose dans l’air nous faisait déjà sentir le vent de cette révolte devant une critique devenue omniprésente, allant de la « théorie critique » à « l’esprit critique », en passant par les « études critiques », et la « critique littéraire, de cinéma, de cuisine »[1]. Ce livre, publié sous l’heureuse direction de Laurent … Lire la suite
Surenchérir : pourquoi le rire est-il transgressif ? #4
Un pur rire par-delà soi : la dissémillation – Derrida et Levinas A ce point, j’aimerais dire un mot sur la définition désormais classique du rire chez Bergson. En effet, ce dernier le définit comme de la « mécanique plaquée sur du vivant. » Qu’est-ce que cela signifie ? Et bien ceci que, le vivant est animé ou avivé par … Lire la suite
Surenchérir : pourquoi le rire est-il transgressif ? #3
L’Étourdi de Molière : la science cartésienne contre l’incon-science moliéresque Si le rire donne au sujet la chance, par ses traits d’esprit, de retrouver son latin, soit sa vérité (en tant que dévoilement de soi), c’est précisément parce que le rire est toujours déjà double. Une « convulsion », comme dit Baudelaire. En sorte que ce dernier écrit … Lire la suite